Cette prose évoque un temps révolu de lutte noble et honorable, remplacé par une ère de marchandage avec l'honneur des hommes de bonne volonté, des cœurs purs et des intentions nobles, qui répondent à l'appel du combat : de la protestation responsable à l'escalade insidieuse. Il est maintenant temps où le style de la "négociation" et du "marchandage" est devenu une marchandise populaire, un marché établi, où trônent des "marchands" qui exploitent les aspirations endormies, se moquant des consciences engourdies par l'ignorance et l'insouciance.
Le "militant" de notre époque, ô peuple, est un hypocrite de première classe ; il prêche une chose et fait le contraire, affichant une apparence amicale et chaleureuse, mais cachant en lui la destruction, sauf pour l'amour du pouvoir et de la position. Pour ces "militants", sauf ceux que Dieu ait pitié d'eux, la fin justifie les moyens.
Mais leur objectif n'est pas le vôtre, ô toi qui es exploité par leur tromperie ! Votre objectif est sans aucun doute noble, votre désir de liberté, d'affranchissement et de réclamation de droits est noble. Mais l'objectif auquel ils prêtent leur voix et qu'ils représentent ne vous concerne en rien. Parce qu'ils ne montent pas sur le siège pour parler de vous, pour défendre votre cause, par amour pour vous ou pour soulager votre souffrance ; mais pour monter sur votre dos, passer à travers vous, vers les chaises confortables dans les ministères, les académies et les postes administratifs haut placés, ou pour obtenir des transferts lucratifs entre différentes institutions éducatives, et ainsi de suite.
Ce discours ne concerne que ce qui a commencé à se révéler ces derniers temps, après que les privilèges ont trouvé leur chemin vers nos concitoyens comme un paiement pour "le silence des braves", après quoi les langues se sont tues et les cœurs blessés se sont apaisés par la protestation, pour mourir de colère après que les chapitres de la pièce de théâtre aient été révélés, une pièce de théâtre dans laquelle les "militants des téléphones portables, des chaises confortables et des salles climatisées" ont excellemment joué leurs rôles, distribuant leurs rôles avec ruse et perfidie, entre l'équipe "progressiste et islamique" qui a levé la main des mains pures qui l'ont soutenue dans la lutte et la résistance, et son boucher : l'ennemi historique, le réactionnaire régressif sans avenir, qui était toujours désigné dans les déclarations publiques, et lors de ses arrêts vindicatifs, comme celui de la corruption, du clan corrompu, du propriétaire du domaine exclusif de la décision... et ainsi de suite.
Les cadres syndicaux, en raison de leur apathie, de leur paresse et de leur inclination à mendier ce que le gouvernement leur accorde dans ses dialogues conditionnés sous le nom trompeur de la paix sociale, sont devenus des cadres usés, flétris, vides, dont le bilan de lutte se résume à des déclarations insignifiantes concoctées par les détenteurs de "gros porte-monnaie" - peut-être avec de la vodka ou grâce à "l'oisiveté" vide de tout souci et tristesse - dans les caves sombres, loin des bases éclairées qui ne font plus confiance à ceux qu'elles ont applaudis hier, élevant au trône des chaises pour être retournés contre eux, niant leurs promesses et engagements qu'ils brandissaient dans leurs discours héroïques !!
Au niveau des bases et des locaux, la plupart des cadres syndicaux n'ont pas pu, au cours des deux dernières saisons, distribuer leurs cartes syndicales au personnel enseignant, ni convaincre ce personnel de la rentabilité de creuser sous leur bannière. La plupart de ces cadres n'ont pas pu non plus organiser leurs assemblées générales pour renouveler leurs bureaux, dont le mandat est expiré depuis plusieurs mois, voire plusieurs années. Si on leur demande combien de membres adhèrent à ces cadres, on sera surpris d'apprendre que ce nombre est inférieur au nombre de membres de ces bureaux dont le mandat est expiré de peu. Et malgré cette situation lamentable, ces bureaux - malgré le rejet de leur présence par le public enseignant - "sans vergogne" remplacent ces employés dans les réunions auxquelles les académies ou les postes les invitent pour discuter des dossiers des employés enseignants (par exemple, les mouvements de personnel, locaux ou directionnels), où, de l'intérieur de ces bureaux, certains individus sont choisis et destinés "à représenter" le personnel enseignant dans ces dialogues, selon des critères et des conditions que chacun connaît s'il a eu le moindre contact avec les propriétaires de ces bureaux !! Ainsi, ces "représentants" viennent à ces réunions, leurs mains sur la gâchette ; chaque partie recourant à la négociation sans les dossiers des hommes et des femmes accablés par la terre qui les a accueillis, et qui ont pensé qu'il n'y avait pas de refuge de l'administration sauf pour ces "représentants" qui, chaque fois qu'ils manquent d'arguments et de logique, et que l'accord unanime les échappe, menacent de se retirer, de renverser la table et de convoquer les troupes enseignantes pour allumer la région ou le district avec des manifestations, des grèves, et ainsi de suite! ;. Ils savent ou ne savent pas que cette administration ou cette académie qui les appelle, et les fait partenaires, est la plus informée de leur réalité vacillante, et que Dieu est le plus informé de la création que ces bases qu'ils menacent de déclencher, n'ont plus aucune existence, ni dans l'audience ni dans le décompte, car elles ont tout simplement disparu depuis longtemps ; elles les rassurent donc avec un excès de tranquillité, et leur arrachent des signatures sur du papier blanc, sous le coup de tasses de thé et de rires mutuels... Alors, qui se moque de qui ?
in ASMACARE